Le haîku doit contenir le silence de la nature. Il faut y retranscrire l'esprit originel de la nature qui nous entoure qui dépasse les mots et est donc difficile à retranscrire.
Tout dans un haîku rappelle l'humilité, depuis la thématique jusqu'au choix des mots, en passant par la structure brève du poème. En vertu du principe taoïste selon lequel c'est en diminuant que l'on augmente, le commun, le vulgaire, le simple sont la raison d'être du haïku.
Le souffle ou plutôt la respiration est l'élément essentiel du bouddhisme zen. Apprendre à respirer ou même prendre conscience de sa respiration, c'est être en marche vers la spiritualité.
Un haïku contient 17 syllabes. Ces syllabes accompagnent le souffle naturellement sans contraindre son cours. C'est ainsi que le haïku doit être un souffle momentané et s'inscrire à l'intérieur de la respiration, puis doit permettre au poète une immersion dans la vie impersonnelle de la nature, par une identification fugace.
Il y a eu ainsi plusieurs mouvements différents, comme le style shôfu, crée par Matsuo Bashô. On peut définir ce style en quatre mots : sabi, shiori, hosomi, karumi.
- sabi : recheche de la simplicité et la conscience de l'altération du temps sur les choses et les êtres.
- shiori : suggestion qui émane du poème sans qu'elle soit suggérée vraiment.
- hosomi : amour des choses humbles et découverte de leur beauté.
- karumi : humour qui allège du sérieux et de la gravité.
Sam 19 Mar - 14:04