grminothèque

Le sous forum dévolu à mes propres textes n'étant pas encore créé, Ellenwen m'a autorisé à en poster temporairement ici en attendant, quitte à ce qu'ils soient déplacés en juste place par la suite.
Ils apparaitront donc sous la forme d'une longue liste de multiposts, sauf si bien sur vous intercalez des commentaires entre.

Bleue, comme l'eau de tes yeux,
Ta voix qui chante à mes oreilles.
Yeux qui brillent de mille feux,
Tu es mon rayon de Soleil.

Feux de l'Amour, comme un jeu,
Passion qui tendrement s'éveille ;
Jeu de rôle, on joue à deux,
Tu es mon rayon de Soleil.

Deux bouches effleurent, peu à peu
Leurs lèvres en un baiser de miel ;
Peu de lumières. Fais un veu,
Tu es mon rayon de Soleil.

Voeux clairs d 'étoiles :
Que le serment rend éternels,
Ceux qui nous font des rêves bleus,
Tu es mon rayon de Soleil.

Bleu du Nord

Un après-midi, bleu comme l'air en décembre
Où tu m'as pris la main, tu m'as amené là
Où les jeunes amants viennent pour se méprendre,
Échanger des promesses qu'ils ne se tiendront pas.

Crépuscule d'hiver, langueur d'un rose tendre,
Encore un dur revers ? Je ne sais toujours pas
Si tu veux, oui, ou pas. Pourquoi me faire attendre ?
Je suis venu, j'ai vu, maintenant je suis las ...

Rêve mélancolique, magnifique et fruité,
Regret désabusé, nostalgique et feutré ...
Pluie d'étoile ruisselle et illumine tes

Mèches de cheveux clairs sur ton regard de brune.
Une étole de brume voile le clair de lune,
Souvenir, bleu, de ce qui n'aura pas été ...

Je pense que je l'étais, pas sur que j'ai aimé.
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Emerald Bay

La baie d'émeraude
Est l'heure du matin
Où les adultérins
Rentrent chez eux en fraude.

La baie d'émeraude ?
Un voile de satin
Qui recouvre tes reins
Et je te joue une ode.

La baie d'émeraude !
On oublie le chagrin ;
Plus de peur qui t'étreint
Ni d'angoisse qui rôde.

La baie d'émeraude !
Est le doigt du destin
Car, quand tu tiens ma main,
Même le temps s'érode.

La baie d'émeraude
Est l'heure du matin
Où les adultérins
Rentrent chez eux en fraude.

Goutte d'Ivoire

Gouttes de pluie qui bruinent
Douchent des pans de ruines
Touches de piano, noir,
Toutes et blanc de l'Ivoire.

Goutes d'Aigüe marine
Senteur de Mandarine
Couleur de Soleil, soir,
Toute, et blanc de l'ivoire

Douce amande amère
Route au delà des Mers
Toute de Cristal noir, Rousse, et blanc de l'ivoire

Douce est donc cette fille
Toute odeur de Vanille
Goutte de Café, noir,
Touches, et blanc de l'ivoire

Rousses ses mèches frisent
Bouclent d'un coup de brise
Touches de piano, noir,
Douces, et blanc de l'Ivoire.

Piano, Café, vanille et voiliers ...
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Vert d'outre fer

J'ai rêvé d'un alphabet runique
Dont les mots, pierres gravées, uniques,
Sont l'écho de souvenirs antiques,
De couleurs, de notes de musique :

Un jardin, brume matin, magique,
Ruisseau d'or, cascadant, féérique,
Chaud décor, caractères oghamique,
Un chagrin, et une fin tragique.

Tel Elfe fatigué d'une peine d'amour
Traine vers son destin de son pas lent, si lourd,
Le poids de son malaise : Belle et au coeur si froid,

Belle aux Beaux Yeux de Braise et moi, le maladroit
N'ai pu, ne lui déplaise, abandonner ma peau.
Belle aux Beaux Yeux de Braise, un dernier rond dans l'eau ...

Couleurs

Blue Rendez-Vous

Au Gourami Bleu.
Là, tu pourras me voir.
J'y serai tous les soirs
Dès sept heures moins deux.

Le Gourami Bleu
Est un endroit bizarre
Qui sans crier gare
C'est un bien spécial lieu.

Au Gourami Bleu
Derrière son comptoir,
Le garçon, un homard,
Nous sert. C'est délicieux.

Au Gourami Bleu
Je voudrais te revoir,
Me perdre en ton regard
Me noyer dans tes yeux.

Au Gourami Bleu
Je nouerai un foulard
De soie, porteur d'espoirs
Sucrés, dans tes cheveux.

Au Gourami Bleu
Enlacés dans le noir,
On perdra la mémoire.
Pour nous, on dira Jeux.

Welcome Home

Le soleil est là
Qui rayonne
De retour chez moi,
Carcassonne ...

Le vent du Midi
S'époumonne.
'Suis enfin ici
Carcassonne ...

Rues de la Cité :
Je fredonne
Une chanson d'été
Carcassonne ...

Lieux

Stop

J'aime l'orage du midi.
Orage à midi, tu me plais.
Assis, terrasse d'un café,
Je te regarde et tu souris.

Parasol, trois gouttes de pluie,
On ne s'est jamais vu, je sais.
Pourtant, c'est sûr, je te connais,
J'aime l'orage du midi.

Coup de soleil et peau brûlée,
Nous irons jusqu'à Barcelone
Sac au dos et pouce levé,

En traversant la Catalogne.
Bulle d'air frais, journée d'été,
Nous roulons. Que le soleil cogne !

Blanc d'Espagne

Idée de gosse :
Aller à Saragosse
Ou bien à Pampelune
Pour décrocher la Lune
Des châteaux en Espagne ...

Vêtu d'un simple pagne,
Autour de Compostelle
Chasser la sauterelle
Bleue, comme un saxophone
Venant de Barcelone.

Des images d'Espagne
Dont la chaleur me gagne
Des souvenirs d'hier
Gorgés d'imaginaire.
J'y reviendrai. Demain.

Lieux

Retour d'Afrique

Awari
Awélé
Gissono
Awalé



La tortue qui chante est morte ce matin,
Elle regarde l'Afrique et elle a du chagrin



Awari
Awélé
Gissono
Awalé

Lieux

L'amour en Capitales

Toulouse, Paris,
Paris, Paris,
Lyon, Paris,
Vienne, Budapest,
Kracowie, Paris
Amsterdam, Paris,
Paris,
Rome, Paris,
Carcassonne,
Paris,

Paris,
Londres ou bien Barcelone
Bientôt peut-être
Paris,
Pour les yeux d'une Belle,
Paris,
Sera toujours.
Paris.

Lieux

Paris

Paris est une ville, deux millions d'habitants.
Paris est une fille aux innombrables amants

Qui te charme et t'appelle, te joue de ses atours,
Te perd dans ses ruelles, ses jardins et ses tours

Qui rit et t'ensorcelle, et prend un air lascif,
Sourit et se fait belle : Elle aime l'objectif.

Lieux

Rondeau du Ruaba

Viens mon amour, on appareille,
Évadons nous d'ici-bas !
Allons découvrir les merveilles
De La-Perte-En-Ruaba,
Perle à nulle autre pareille.

Le miel nous charme les oreilles.
Viens, on danse la salsa !
Et l'odeur ? La salsepareille !
Viens mon amour ...

Assise à l'ombre d'une treille,
Tu ôtes ton dernier bas
Et je débouche une bouteille.
Viens ! On doit aller là-bas,
C'est le vrai pays du soleil !
Viens mon amour ...

Un mercredi de mars,
De Melun à Paris.

Lieux

Carte postale

Petit bonjour de Lille
Ma foi, une autre ville
Un sourire d'ailleurs
Est souvent plus charmeur
Que des mots évité,
Des questions éludées,

Des mots passés en frauide
Et que la voix dérobe.
N'en restait qu'un moment
Fugace. Un instant
D'éternité subtile.
C'était une autre ville.

Lieux

Vespéral'Inspiration

Mon rêve était de sable rouge et de nuits argentées. Été. La douce moiteur du crépuscule, bulle, flânait dans cet eternellieu de villégiature pure. Exquise esquisse où l'ennui a été définitivement élevé au rang d'un art majeur. Où l'art lui même atteint enfin le rafinement suprême, blême, par l'éphémère même de sa démarche, incertaine.

Mon ciel était de paillettes d'or sous un sommeil plombé. Les flaques de chaleur -leur, où les mirages vibrondulent -dulent n'envoient que de moires reflets de la langueur qui passe : "Passe la nuit et passent les semaines, passe la vie, je me souviens, je t'aime ..." Qui passe et se prélasse comme la piste empoussierrée qui s'entrelace et qui ce lace autour du chaos érodé, dés, amas de roches basaltiques. Un tas de pierres errratiques.

Moon-la-lune était rousse. Douce. Le soleil couchant, à regrets, laissait trainer encore un tout dernier lambeau de vermillon souffré, frais, oubliant sa couleur, nimbant d'un chatoiement subtilement fluorescenbt la nacre nébuleuse, eureuse, du crépuscule semi-désertique, antique.

Dernier luxe hiératique, musique, de palpiter, à s'ennivrer, de la bouffée d'air inspirée, rêvée.

En pensait à Vermillon Sands
de J.G. Ballard.

Hell

Honte à moi

Je vais me coucher là, décider de mourir
Et me faire oublier, ou me mettre à courir.
Pour où ? Je n'en sais rien mais il me faut partir,
Et ne plus y penser. Oui, en un seul mot, fuir.

Mais je reste debout, essuyant le déluge
Qui m'inonde et me noie, poids de la trahison,
Immonde, qui me renvoie hors de mon refuge.

Son regard pointe sur moi, comme un réticule,
Quand ma seule infamie serait d'avoir aimé.
Et je me sens alors couvert de ridicule,
Flaque de sang que la pluie ne veut pas gommer.

La migraine a germé en mon esprit miné
Par la honte qui roule, en une vague rouge
Sur mon visage. Oui, la farce est terminée.

Hell

Amour perdu

Depuis que tu ne veux plus partager ma couche,
Que, la nuit venue, tu me refuses ton corps
Et que tu ne veux même plus que je te touche,
Il me faut bien le dire, tu m'as jeté dehors.

Mon nom ne vient même plus effleurer ta bouche
J'ai l'impression d'avoir perdu mon seul trésor ;
Je m'en vais coucher là, pourrir comme une souche
Et, comble du malheur, tu n'as aucun remords.

Du feu de notre amour couve encore une braise,
Un filet de fumée s'en échappe en volutes
Quand un souffle d'air le rougit comme une fraise.

C'est un fruit défendu condamné à mourir
Que le vent pleure en jouant un vieil air de luth
Dans les branches d'hiver, sans cesser de courir.

Hell

Six mois, déjà

Aujourd'hui je suis seul,
J'atteinds le quart de siècle
Et c'est un jour de deuil.

Paris est grise et sombre :
Ses rues embouteillées
Par des bovins en nombre
Annoncent la rentrée.

Aujourd'hui je suis seul,
C'est mon anniversaire
Et quatre mois de deuil.

Hell

No calling again

Le téléphone vibre encore
De la couleur de ton parfum
Qui en émane, comme d'un
Sablier, pourtant inodore.

Ta voix, devenue incolore;
Dépouillée de ses verts et bruns
Sans mots, me traite d'importun.
Ce téléphone là est mort.

Mieux ça que des mots qui me mentent
En me laissant dans une attente
Anonyme, puits de douleur.

Rien n'est venu et c'est dommage.
Et, puisque tout n'était que leurre
Je pars : l'appel d'autres rivages ...

Hell

Aguicher

Le coin de l'oeil humide
la vue voilée d'une goutte de sel
sur la blessure vive
d'une remarque amère au gout de fiel

Sous les jurons lubriques
de ce connard haineux qui t'interpelle
et le regard oblique
de sa gonzesse qui te trouve trop belle

Ouvre tes ailes, respire vas-y, prends ton envol
Jettes-leur à la figure ta joie, ta vie et tes nuits folles

Crie-leur tes craintes et tes peurs, tes contraintes et tes rancoeurs
Enfonce-les dans l'horreur et cloue-les d'un rire en plein coeur !

Hell

Lézard du soir

On a tous un lézard
A éventrer
Tout au fond d'un placard
Sous l'oreiller.

On a tous un miroir
A fracturer
Pour ne plus s'y revoir
Abandonné

On a tous un mouchoir
Pour s'y cacher,
Mourir de désespoir
Et puis pleurer.

On a tous un rencard
Qu'on a raté
En marchant dans le noir
A hésiter ...

On a tous une histoire
A raconter
Et perdre la mémoire
De trop rêver.

On a tous une gare
Pour préparer
Son tout dernier départ :
Au sud, l'Été.