isidore
Nombre de messages : 62 Localisation : normandie Loisirs : écriture,lecture, musique(écoute) Date d'inscription : 17/12/2007
| Sujet: Joyce Mansour Lun 26 Jan - 13:45 | |
| Qu'elle botte le derrière d'un peintre mexicain à Cuba, et qu'elle se trompe de fesses! Qu'elle réunisse chez les surréalistes, Breton présent, et qu'un jeune peintre se marque au fer rouge, en cérémonie; qu'elle plonge dans les gouffres de la mer Rouge ou soit championne de course à pied, tout est provocation, révolte, révolution, grand sport chez Joyce mansour, la plus vive, la plus aigüe, la plus "voyante" des poètes surréalistes d'aujourd'hui. Alain Bosquet a écrit qu'à côté des poèmes de Joyce mansour, l'Histoire d'O n'était rien. Messes noires de la mort, cauchemars, érotisme désespéré, déchirement de la solitude, ne sont que des Cris ( 1953 ). L'invention permanente, la poésie involontaire de Joyce mansour va beaucoup plus loin, elle dépèce, assassine, trucide. Que cette Egyptienne si parisienne ait choisi de monter le cheval rouge de l'Apocalypse n'étonnerait pas. Cris ( 1953 °, Jules César ( 1956 ), rapaces ( 1960 ) ont été publiés aux éditions Seghers, les Gisants satisfaits ( 1958 ), chez JJ Pauvert. LES VICES DES HOMMES.. Les vices des hommes Sont mon domaine Leurs plaies mes doux gâteaux J'aime mâcher leurs viles pensées Car leur laideur fait ma beauté. INVITEZ-MOI.. Invitez-moi à passer la nuit dans votre bouche Racontez-moi la jeunesse des rivières Pressez ma langue contre votre oeil de verre Donnez-moi votre jambe comme nourrice Et puis dormons frère de mon frère car nos baisers meurent plus vite que la nuit. | |
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