La fumée parle
aux yeux vidés
2 voix opposées
confisquant le dernier brin de doute
A se prendre les esprits
à pleines mains
on devient fou
pour toujours
en gage d'un instants de vérité
A se prendre l'esprit
à pleines mains
le modeler
le bénir
en faire l'autre
l'embrasser
le masquer
ou le maquiller
le grimer en poussière humide
de salive et de sueur
dans l'envie de bien faire
et pour finir
graver "vérité" sur son front
Qu'il bouge
qu'il vive
qu'il respire l'air lourd
qu'il voit les mains créatrices
Le premier pas
l'enferme
le dernier
n'arrivera jamais
La fumée parle
pour moi
celle de la forge
et de la terre cuite
l'odeur de la vie
son éclat
rendrai aveugle
Tout réside
en une lettre
EMET
MET
De la vérité à la mort
étreindre l'existence
il me doit ça
mon image
Je me vois double