Poèmes

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Tu costumes,
toi la tendresse, la haute abysse
je t'ai vu danser
les pieds chaussés de nuages
les draps des routes pliées
dénudant à l'instant
tes lieues de vertèbres, d'épiderme
de poignets recollés à la cire
dispensant tes volte-faces
à l'instar d'un trop peu clair
nectar
tes multitudes de tes ivresses
ton aube de tes armes
si aveuglantes
tes costumes de tes couleurs
et pourtant vivre te blesse

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

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...^...

...^

Corbeau te guette
un faux pas
tes yeux qui tombent
le dieu qui rit
attend de t'enlacer

^...

...^...

...^

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Ton corps en croix, en opposition aux perçants mirages
au minuscule mépris des âges
aux seules métamorphoses
En quoi m'as-tu changé ?

Tes lèvres sont pauvres,
mais sont toute ma richesse.

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Tu vis que tu rêves,

je rêve que tu rêves,

ou que tu vis,

payé de ma main

ce songe sans fin

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

En tranquille cheminement
les soucis apatrides
et l'image de leurs sœurs
douces écornées,
rumeurs sur pieds,
symphonies pour sourds,
fouler Saturne,
poussière...

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Au quotidien
tu vis comme un magicien
magie, plus volatile que l'air
images, musique
qui éveillent les landes noires
et les gens soucieux
car c'est un beau difficile piège
car la poésie nuit.

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Au gré de tes amours filandreuses,
je marchais, avant-hier
pour faire un nid à tes sourcils,
écarter d'un geste les voiles,
le courage du matador,
les cadenas les remords,
à deux pas de l'horizon nord.

Comme si l'eau qui rampe,
ou mes propres griffes
pouvaient me rattraper.
Inventer un jeu en chemin,
percer l'aurore
comme une fumée indécise,
c'était juste passer le temps,
avant l'horizon nord.

Tant et tant de faim, j'avais,
de l'horizon nord.
Tant d'amour aussi.

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Merci pour lui,
l'obscur habitant,
faussaire, tisserand,
singe salace,
l'aveugle de dedans,
toujours dehors ébloui,
ma Voix.

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

J'ai pris un firmament, pour te fondre une bague
j'ai pris mon temps aussi, pour t'échoir lentement
sur ta grève, égaré
déposé par une vague
à la façon d'un oiseau de mer
le ciel à boire j'ai quitté
pour me rendre à ton enfer
et tenter de lui donner, peut-être
un semblant de visage.

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Il avait traversé des toits de montagne
pour atteindre le là,
là où des hommes sentent le pouls de la terre,
le là où naissent vagues et tempêtes,
sourires et sous-entendus.
Il y a là un soupçon, des questions,
il y a là une réponse, le début et la fin
de toutes les innocences.

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Des boucles qui se délient de leur propre obscurité
tu avais dit qu'elles restaient ignorantes,
en myriades accentuées, belles.

Le ressac se perd, il s'est oublié lui-même.
Peut-être lui trouver une direction,
éventuel éventail, ou une longue absence.

Ou alors souffler, raviver, tenter...

Ravive !
Ravive !
Ravive par pitié !

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Feux de joie
on fête enfin la défaite
la mort du vers et de la rime
du gris de l'abîme
la naissance fugace
d'une limbe apprivoisée

Et si tes phrases non finies...
étaient infinies ?

jocolor

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Comme la Lune est immense
aux abords du Léthé
Les ombres s'y déploient
comme des manteaux
Les hommes perdus ne se reconnaissent pas
dans l'onde froide du Léthé
ni dans la caresse des flots
ni dans le frisson
de l'écume d'oubli
Ils tuent avec amour
Des visages encore
s'étalent en cercles
à la surface du Léthé
Un oiseau, un trait volatile
perce le rideau des eaux noires
Un vaisseau s'éloigne
en faisant tanguer la rive
A son bord des hommes
tuent avec amour
D'autres dérivent
tournés vers la Lune
immense
et coulent et s'échouent
aux abord du Léthé
Les derniers patientent
habillés par la brume
que les minutes s'arrêtent
et coulent en cadence
Ils envient ceux
qui tuent avec amour

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

((((.......)))))))))

En ronds dans l'aquarium
contagion du rire
rongé comme au trognon
au plus près des décombres
de la peau
des mémoires
à vif

((((((((....)))))))

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Rassembler les pièces/morceaux
de la Lune schizophrène
ça m'a pris tant et tant/autant
de longues pensées
ces traits/flèches vaines
vers l'étoile voisine
m'ont ramené ici/là-bas
heureux invité/locataire
du ventre des poissons pilotes

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Au delà de son regard
y avait
la route, impalpable
du fard et des phares
des feux de nuit
des esquisses de départs

Au delà de son regard
pointé comme un bras
vers les cicatrices du soir
fiché comme une flèche
dans le sein clignotant
des paroles-tonnerre
des chiens abimés
des moineaux ivres morts

Au delà de son regard
du désordre arrangé
des clopinettes
tout un globe qui se défait

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Il restera de nous

toute une journée, celle d'hier

le coton filé où on plongeait des toits

l'ombre du soleil hostile

qui touchait le fond

de la piscine vide

les sacrés sanctuaires

les amitiés floues

les petits grains

d'un château de sable

celui, instable

de la nostalgie

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Il a tendu le bras, tremblant, et elle a fait tomber
dans sa main le soir, écorché, puis il l'a embrassé
en lui offrant la musique, divine.

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

En invitant tout l'espace
jouer avec nous
tu as fait fuir la lente,
la sourde mélopée
de tous les esprits
en rangs serrés
élégants dans leurs
costumes noirs trois-pièces
qui fredonnaient les yeux mi-clos
ceux qu'on ne saisit pas
qui coulent entre les doigts

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Tulipes-surprises
j'aime
totem, quand tu prononces
les cent mots prohibés
on invente une danse
plus proche
intensément lointaine
à ta manière
du sommeil coupable
fuyant comme la dernière goutte
un, sans doute
ultime abandon
planète phosphore
briquet éteint, ton monde
sans limite
ton, mon, notre
délit d'initiés

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

La nuit donne le jour

La nuit
est une femme
une mère, une amante
aux lèvres de flammes

Quand elle s'allonge
il retourne sa veste
le traitre azur, le père
des rêveurs éveillés

Il s'approche et l'aide
à donner le jour
aux milliers d'enfants
âmes oniriques
à la peau contrastée
Pour toujours
fils de la nuit

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

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Après le décès de chaque seconde
tu es toujours plus belle que toi-même
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Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Le ciel vert, avec le soleil bleu en chute libre
sur la mer verte, et les brisants noirs
mangée, noyée la plage
violette pâle
et les arbres rouges, emportés.
Les serpents sont dessinés à l'encre blanche
sur les flancs de la falaise
ils ressassent leurs propres vagues
étrange vague à l'âme.
Toutes horizontales, touchées par la houle
les étendues d'herbe grise
tranchées par des rails, et le passage soudain
du train éclair.

Le dernier...sublime !! Very Happy

Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 25/10/2007

Merci !!

la vapeur
de quand on était jeunes
les poings serrés
le pari trop risqué
de se laisser aller
à flotter, entre deux os

sous la berge de béton
je me suis caché
le navire
couleur gris guerre
est parti sans moi

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